Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 10:14

COMPTE RENDU Réunion du 19 avril 2013 Ministère de l’Education Nationale Parents :

 

Sabrina Ghennai – Gaëlle Jousseaume – Mathieu Glaymann–Loïc Canitrot – Salim Didane – Jean-Jacques Clément – Xavier Remongin (photos) Ministre Vincent Peillon et trois membres de son cabinet – Florence Robine (Rectrice), Jean-Louis Brison (DASEN) –

 

Elus : MM.Le Roux, Hanotin + President du conseil général du 93 : Stéphane Troussel (+ une collaboratrice), autres élus MM Trigance et Bouamrane

 

Accueillis dans la bibliothèque du ministère, Vincent Peillon est arrivé au rendez-vous, accompagné des représentants du rectorat et du DASEN 93. Il prend la parole en premier lieu afin de rappeler la dette éducative qu’il a pu constater à sa prise de fonction. Plus de 80000 postes ont été supprimés ces dix dernières années par le ministère de l’Education Nationale et la rentrée 2012 a eu encore 14000 suppression de postes (départs à la retraite non remplacés – suppressions de classes, etc…).

Il regrette que la politique de suppression de postes ait touché fortement des territoires comme la Seine Saint-Denis, territoire jeune qui est "une chance pour la République".

De cette politique, on peut retenir aussi la fin progressive de l’appui aux enfants en difficulté à travers la suppression des RASED.

Il y a un problème de continuité du service public d’éducation. Il reconnaît que l’Etat est hors la loi lorsque les enfants ne sont pas scolarisés, que "les journées sans enseignant sont une honte pour la République". Il redit qu'il souhaite mettre en place une information transparente. Il nous rappelle que la politique générale de l’Etat est sous contrainte budgétaire.

L’école, énoncée comme priorité du quinquennat, budget premier, voit ses dépenses augmenter. C’est le cas pour l’école en général, mais plus particulièrement pour la Seine Saint-Denis. Il précise que depuis sa prise de fonction, le plan d’urgence est permanent.

Dans ce contexte, la gauche peut-elle faire plus ? Les principes de nouveaux recrutements pour la rentrée prochaine et d’élargissement du recrutement sont déjà en cours. Un texte de loi doit d’ailleurs être modifié quant aux méthodes de recrutement d’enseignants. Son objectif est d’ailleurs de cibler les endroits qui ont le plus besoin de recruter pour pallier aux déséquilibres existants (la Seine St-Denis entre autres).

M.Le Roux : Rappel est fait qu’il souhaitait limiter le RDV à la première circonscription de SSD. Rappel des chiffres révélateurs des difficultés de la SSD et de la forte mobilisation des parents sur le terrain. En SSD la question éducative est centrale pour les habitants et l’objectif de cette réunion et d’opérer un contact entre les parents et le ministre. Vincent Peillon : Il a effectivement constaté que les élus étaient mobilisés dans le département, et les actions des parents sont formidables car ils attendent légitimement une école de qualité. Il rappelle que lors des déplacements et rencontres en Seine Saint-Denis durant la campagne de François Hollande, il a noté l’enthousiasme des habitants pour leur école. Il souhaite travailler sur l’écart entre la mise en œuvre d’une politique publique juste et les mesures ressenties dans les écoles.

Mathieu Glaymann : remercie au nom du Collectif le Ministre pour ce rendez-vous. Il rappelle que cela fait déjà 5 ans qu’un certain nombre de parents sont mobilisés par des actions afin de faire valoir la situation dégradée de l’école en SSD. Rappel des différentes actions menées dans les écoles et le département, de la création du collectif et des cahiers d’espérance grâce à 3 000 parents (contre 50 parents mobilisés lors des 4 réunions de concertation organisées dans le cadre des débats sur la refondation de l'école dans le 93) et de la nécessité d’une refonte importante de l’école et des moyens dans le département.

Gaëlle Jousseaume : rappelle que ces cahiers font de notre engagement une priorité collective pour une école de la République. Rappel d’une rentrée catastrophique avec des enseignants absents dès le premier jour d’école, du constat fait d’enseignants contractuels n’ayant toujours pas de lettre de mission en novembre alors que les enfants attendent toujours un enseignant et des personnes voulant enseigner n’en ont pas la possibilité. Rappel de l’importance de la présence de médecins scolaires dans les établissements.

Loïc Canitrot : illustre avec les cas de Langevin et Anatole france cette semaine à Saint-Ouen. En deux temps : 1/ des mesures d'urgence très fortes pour marquer la rupture 2/ un travail de fond vers l'école pour tous. Point sur les 10 engagements des cahiers d’espérance et de la nécessité d’actions concrètes ; l’importance des RASED.

Sabrina Ghennai : intervention très forte sur la qualité et les possibilités d’avenir que tout parent souhaite pouvoir offrir à ses enfants grâce en partie à l’école. Témoignage du choix de nombre de parents qui quittent l’école publique pour l’école privée et d’une fuite catastrophique pour le département. Rappel de l’importance de ne pas perdre la forte potentialité éducative que les enfants de SSD nous démontrent chaque jour, et les habitants par leurs actions collectives et associatives.

Vincent Peillon : Il constate un problème de communication. Le plan d’urgence a été mis en place dès son arrivée avec 405 postes prévus pour le département. Le plan d’urgence permanent c’est 6700 postes mis en place sur le territoire, mais surtout la mise en avant du département de SSD qui, il le reconnait a été traité différemment ces dernières années pour les questions, entre autre, de la scolarisation. Il précise qu’il est conscient que la situation est plus que délicate et qu’il faut avoir une gestion en termes de priorité, qu’il est impensable de laisser des enfants de CP et de CM2 en priorité sans enseignant.

Plusieurs interventions de membres du collectif précisent que c’est le cas dans plusieurs villes à travers des exemples précis (à Saint-Ouen, à Pantin, etc.). A Pantin une classe de CP et une classe de CM2 avaient déjà manqué, depuis le début de l’année, l’équivalent d’un mois de classe aux vacances de février 2013. Sur ce point, Vincent Peillon interpelle Mme Robine et Mr Brison en leur demandant de s’expliquer sur les procédures mises en œuvre et sur la manière de résoudre ce type de problème. Il rappelle cependant qu’il se donne 5 ans pour pouvoir remettre en place un système équilibré et valorisant l’école publique.

Mathieu Hanotin : Il se félicite des efforts constants du gouvernement pour l’éducation. Pour le recrutement, il rappelle que l’on peut faire appel aux enseignants retraités

Vincent Peillon : Il semble que ce soit déjà le cas.

Jean-Louis Brison : rappelle le nombre de création de poste dans l’académie, l’ouverture d’un deuxième concours pour des effectifs plus importants à la rentrée 2013. Il précise que la seule chose qui n’a pas été touché est la question des seuils pour la Seine Saint-Denis.

Salim Didane : il contredit Mr Brison en rappelant que de fait, le non-remplacement a eu pour effet mécanique de remettre en cause les seuils du nombre d’enfants par classe qui ont fortement augmenté ces dernières années. Stéphane Troussel : revient sur la nécessité d’un accueil adapté des enseignants dans le département, il est prêt à poursuivre les travaux sur l’accès au logement, l’accès aux équipements culturels.

Yannick Trigance : apporte le soutien du Conseil Régional d’Ile de France pour y être associé pour faciliter l’accès des enseignants au transport.

Mathieu Glaymann : expose l’idée d’une campagne de promotion de l'école publique du 93 à destination des enseignants et des parents et d’un accompagnement de ceux-ci par les parents également.

Jean-Jacques Clément : revient sur les chiffres de remplaçants et les insuffisances des propositions, notamment pour le secondaire où la situation est tout aussi catastrophique si ce n’est plus.

Salim Didane : informe Vincent Peillon que 130 écoles étaient bloquées cette semaine, que d’autres actions sont prévues, la tension monte, certains parents parlent d’un recours auprès de la cour européenne de justice, ou d’une proposition de loi citoyenne pour un droit opposable à l’éducation.

Mr Hanotin se félicite des efforts constants du gouvernement, les parents ne pourront se féliciter que d’efforts croissants. A la question posée par Vincent Peillon en début de séance, « est-ce que la gauche peut faire ?», la réponse est que la gauche doit faire plus.

Vincent Peillon quitte la réunion après 1h30 d’échanges. C’est M. Lejeune du cabinet de V. Peillon qui prend le relais de la discussion.

Les échanges sont alors moins ordonnés, mais chacun des parents revient sur la nécessité d’un recrutement massif d’enseignants formés pour que la rentrée prochaine ne soit pas de nouveau catastrophique.

Jean-Louis Brisson nous expose les décisions qui ont été prise avec le recteur et revient sur le fait que les décisions sont également soumises aux syndicats d’enseignants.

M. Lejeune reprend point par point les 10 engagements de la charte présentés dans les cahiers d’espérance. Concernant le plan d’urgence, il espère que les recrutements programmés pour la rentrée pourront pallier la pénurie d’enseignants. Des dispositions spécifiques ont été prises pour mobiliser les étudiants préparant une formation au métier d’enseignant, qu’ils soient en master 1 (proposition d’un contrat d’1,5 jours) ou en master 2. Il espère qu’à la rentrée, la situation des absences non remplacée sera résolue.

Il nous informe entre autre que la formation d’enseignants RASED est réinstaurée. Une fois les enseignants formés, M.Brison verra s'il a les moyens d'attribuer ces postes, en attendant... rien pour les RASED.

Il nous indique également que la rémunération des médecins et des infirmières scolaires ont été revus à la hausse. Une campagne de communication est faite en parallèle dans les écoles de médecine.

Concernant l’amélioration des conditions de travail des enseignants, les choses sont en discussion avec les syndicats, et parallèlement l’initiative d’un partenariat cadre entre le Conseil Général, la Région Ile de France, les élus locaux et l’Education nationale pour travailler sur des sujets comme : l’accès au logement, aux équipements culturels, au transport retient le soutien du ministre.

Un comité de pilotage pourrait s’installer en ce sens pour suivre et mettre en œuvre ces chantiers.

La réunion se termine sur l’engagement d’une communication plus régulière de la part du rectorat et du ministère, sans pour autant accepter la publicité des chiffres de non-remplacements, parle d'un groupe de travail pour prolonger cette rencontre et nous remercie de notre mobilisation.

Fin de la réunion qui aura duré au total 2h15.

Partager cet article
Repost0

commentaires

INFOS


CALENDRIER

 

 

AG des conseils locaux
  mercredi 13 novembre
formation CONSEIL de CLASSE   samedi 16 novembre
formation CONSEIL D'ECOLE
  samedi 23 novembre
formation CONSEIL d'ADMINISTRATION
 

samedi 7 décembre

information ORIENTATION POST BAC
  samedi 14 décembre
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

Archives

Accès Bourse

acces-bourse-copie.jpg

Liens